La compagnie

Un outil

La Compagnie

Un metteur en scène formé par l’assistanat vagabond auprès d’Olivier Py, Hervé Loichemol, Jean Liermier et par une université sédentaire conclue par un mémoire sur Jean Genet.
Un chimiste qui décide de faire l’ENSATT et en ressort éclairagiste.
Un compositeur ermite formé à la musique dans une école de corps et de cirque.
Une scénographe artisanale issue de la Cambre à Bruxelles et qui aime prendre son temps.
Une scénographe de l’ENSATT qui opte pour une spécialisation en création costume à Berlin et ne fait plus que cela.

Aucun parcours n’est rectiligne, aucune pièce de théâtre n’est univoque. Des amis d’adolescence qui se retrouvent un jour complémentaires, ressemblants, impatients d’user leurs outils. Une compagnie pour tester l’hypothèse qu’il existe un minuscule et universel point commun de ressemblance au coeur de tout être humain.
L’outil de la ressemblance aime les détours et les mélanges, les audaces et les brusques revirements. Cet assemblage fonctionne en toute amitié, de manière très stable, depuis presque 20 ans. Chaque projet est un nouveau défi. Murakami, Duras, Larcenet, Bauchau, Baricco, Feydeau, Christie, Avallone, Anouilh, Lagarce, des auteur·rice·s contemporain·e·s suisses, Cornuz, Jaccoud, Rychner. Un point commun : une bonne histoire obligeant à fouiller les limites narratives du théâtre pour mettre les ficelles classiques et modernes au service de ce que l’on raconte. Tout notre travail est issu du texte. Traduire le style et les options narratives de l’auteur·rice à l’aide des outils théâtraux. Le fil rouge de notre travail est dans cette exigence de cohérence totale du langage, de l’utilisation jusqu’à l’usure de chaque option théâtrale pour renouveler la forme pendant le spectacle.
Si elle est originaire du Canton de Neuchâtel et a été partenaire du Théâtre du Passage de Neuchâtel, du Théâtre Populaire Romand de La Chaux-de-Fonds, du Casino-La Grange du Locle ou des Jardins Musicaux à Cernier, le travail de la Compagnie l’ancre de plus en plus souvent en terre romande. Par sa nouvelle collaboration régulière avec le Théâtre Kléber-Méleau d’Omar Porras, par ses productions régulières avec le Théâtre de Carouge, ses co-productions avec le Théâtre du Loup à Genève ou avec le Théâtre Benno Besson depuis 2012, sa résidence et sa présence quasi annuelle aux Spectacles Français (Nebia) de Bienne ou à Nuithonie de Fribourg.
 Depuis la nomination du directeur artistique à la tête du Théâtre du Jura, la Compagnie ajoute un nouveau territoire d’action artistique à son développement.

Nos outils se ressemblent et servent à rassembler les spectateurs pour leur demander si nous leur ressemblons.

 

 

 

La Compagnie

Les permanents

Robert Sandoz

Né à la Chaux-de-Fonds en Suisse dans une famille ouvrière, Robert Sandoz est élevé par sa mère célibataire et ses grands-parents. Après une maturité scientifique, il étudie le Français, l’Histoire et la Philosophie à l’Université de Neuchâtel. Lors de sa dernière année d’étude, il se spécifie dans l’analyse théâtrale. Il achève ses études par un mémoire avec mention sur la notion de sacré dans le théâtre de Jean Genet et d’Olivier Py. Robert Sandoz quitte le milieu amateur à 26 ans grâce aux encouragements de Charles Joris et Françy Shori. Il est l’assistant de Gino Zampieri, Olivier Py, Jean Liermier et Hervé Loichemol. En tant que metteur en scène, il crée l’intégralité de La Servante d’Olivier Py au Théâtre du Passage en 2002. Il monte principalement des auteurs contemporains (O. Py, J.-L. Lagarce, H. Bauchau), et plus particulièrement de jeunes suisses (O. Cornuz, A.Rychner). Depuis 2006, sa compagnie mène une réflexion sur le lien entre la narration et les principaux outils théâtraux. Il met en scène Monsieur Chasse! de G. Feydeau en 2010 au Théâtre de Carouge, repris en tournée en 2012, 2013 et 2014. En 2012, il met en scène son premier opéra Les aventures du Roi Pausole au Grand Théâtre de Genève. Pour cette production il est nommé à deux reprises aux Opera Awards. Le combat ordinaire d’après Manu Larcenet entérine son entrée dans le groupe des metteurs en scène romands importants. En 2015, il met en scène D’acier d’après Silvia Avallone au Théâtre Benno Besson et au festival de la Cité. D’acier est sélectionné à la Rencontre du Théâtre Suisse 2016. Robert Sandoz termine l’année 2015 avec deux beaux opéras: Le Long dîner de Noël, salué jusqu’en Allemagne et La Belle Hélène qui a secoué le Grand Théâtre de Genève. Depuis, il a écrit deux performances, adapté et mis en scène pour d’autres artistes, avant de dynamiter Le Bal des Voleurs de Jean Anouilh en 2017 au Théâtre de Carouge. En 2018, il remonte la pièce contemporaine Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce à l’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds. En août 2018, il reçoit une carte blanche pour les 25 ans du festival international des arts de la rue La Plage des Six Pompes et y montre 3 spectacles dont une version pour la rue de Nous, les héros.
2019 est une année faste avec la création de 3 spectacles, une petite forme pour le très jeune public Dans moi d’après l’œuvre de Kitty Crowther, Le dragon d’or de Roland Schimmelpfenning et Mon père est une chanson de variété, fable karaoké de bio fiction dans laquelle Robert se met à la recherche de son père inconnu. Ces deux derniers spectacles ont été retenus dans la short-list des meilleurs spectacles suisses 2019 par les Journées du Théâtre Suisse. Depuis 2019, Robert Sandoz est le directeur général et artistique du Théâtre du Jura à Delémont.

Stéphane Gattoni

Bien qu’il soit né à la Chaux-de-Fonds et qu’il souffre de daltonisme dès l’origine (1976), Stéphane Gattoni est parvenu au fil des ans à s’employer comme concepteur lumière et régisseur général, étendant ses activités non seulement à la France, mais aussi aux capitales romandes. Formé à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), Lyon et co-fondateur dévoué de la compagnie L’outil de la ressemblance, collaborateur régulier d’avec – entre autres – Robert Sandoz, Nicole Seiler, Nathalie Sandoz, Olivier Gabus, Cédric Dorier – celui auquel la profession attribue désormais le sobriquet de «Stéphicace» aura eu l’occasion d’assumer la direction technique de différents festivals : La Plage des Six Pompes, La Chaux-de-Fonds – Usinesonore, Bévilard – Les Amplitudes, La Chaux-de-Fonds. Il est depuis 2011 responsable technique du Festival de la Cité – Lausanne. Il vit actuellement par MacBook interposé avec une auteure neuchâteloise qui lui écrit ses C.V. et en profite pour faire observer que, à sa façon incomparable de trier les chaussettes au sortir de la lessive, Stéphane Gattoni se pose aussi en collaborateur domestique généreux et sexy.

Nicole Grédy

Master en scénographie après des études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles. Vit à la Chaux-de-Fonds et travaille depuis 1998 en tant qu’électron libre sur les scènes romandes, principalement pour le théâtre. Privilégiant les compagnonnages au long cours, le local et le durable, elle travaille – ou a travaillé - régulièrement avec l’Outil de la ressemblance, la Compagnie du Gaz, la Cie Léon, Daniele Pintaudi, le Théâtre Frenesi et la Cie de L’Impolie pour n’en citer que quelques-un.e.s. En 2011, la Commission interjurassienne des arts de la scène lui octroie un prix pour ses récents travaux. La Règle du jeu est sa quinzième collaboration avec Robert Sandoz.

Olivier Gabus

Diplômé de l’école Dimitri en 1999, Olivier Gabus se spécialise dans la composition et la réalisation sonores pour le théâtre. Il fonde la Cie Sous-sol avec Susi Wirth en 2000. Leurs spectacles sont joués dans toute la Suisse et ils reçoivent notamment le premier prix du concours européen Ronner Surprise (Bolzano, Italie). Depuis sa création, il crée toutes les bandes-sons des spectacles de la compagnie de Robert Sandoz. En 2007, il reçoit le prix Nico Kaufmann Stifftung pour l'ensemble de son œuvre, ainsi que le premier prix du Time Film Festival pour le court-métrage Balle Balade Balançoire. Avec Francine Del Coso, il signe la musique et le mixage de deux documentaires, dont Migraine de Folie pour la RTS. En 2017, il est engagé comme acteur dans Love de Daniele Pintaudi, en 2018 dans Nous, les héros et dans La Grande Guerre du Sondrebond (tous deux mis en scène par Robert Sandoz), et dans Le Mystérieux Chevalier sans nom de la Cie Usinesonore. Depuis 2015, il travaille aussi régulièrement avec Marion Duval (Claptrap, Cécile).

Anne-Laure Futin

Diplômée de l’ENSATT en 2004, Anne-Laure Futin complète sa formation en scénographie par une année en conception de costumes à la HDK de Berlin. Après avoir travaillé comme peintre décoratrice dans les ateliers de l'Opéra de Lyon ou du TNP, elle crée des scénographies pour des compagnies françaises de théâtre de rue et de marionnettes. Elle rejoint la compagnie de Robert Sandoz en 2006 et a signé tous les costumes des créations de L'outil de la ressemblance depuis lors. Pour l'opéra, elle a créé les costumes de Le Long Dîner de Noël au festival des Jardins musicaux de 2015, ainsi que ceux de La Belle Hélène au Grand Théâtre de Genève. Récemment, elle a imaginé les costumes de Théâtre sans animaux (de Sylvain Ferron et Dominique Gübser) au Théâtre Alchimic de Genève, ceux de la pièce Le Rêve de Peer Gynt (mis en scène par Laurence Iseli) au Théâtre l'Oriental de Vevey, de Désordres et dérangements (par la Cie Une autre Carmen), et elle signera prochainement les costumes de Jimmy the Kid (mis en scène d’Eric Jeanmonod), au Théâtre du Loup à Genève.