Un été à Vichy, ville thermale. Peterbono, Hector et Gaspard, trois pieds nickelés, pickpockets de profession, multiplient les mises en scène pour dévaliser les curistes fortunés et séduire les jeunes filles étreintes par l’ennui. Pris au jeu de leurs travestissements, ils se retrouvent invités dans la richissime demeure de Lady Hurf et de ses nièces. Le soir du bal des voleurs, l’ultime cambriolage se prépare, quand soudain…
Tout est théâtre chez Anouilh, comme si c’était cela la vie, ou plutôt, comme si la vie n’était soutenable que rêvée. Pour reprendre les mots de Lady Hurf, « ne pas s’apercevoir de la comédie, et la jouer avec toute sa jeunesse ». Ceux qui n’ont pas appris à croire ne seront pas invités à la table du bonheur.
Par la grâce et la finesse de son humour, et parfois de sa cocasserie, Jean Anouilh nous convie au bal des voleurs, à jouer le jeu de la comédie humaine qui se déroule à nos pieds. On rira donc, mais parfois nos pensées galoperont et nous susurrerons à l’oreille de notre voisin : « Vous souvenez-vous.. ? »
Et on repensera à ces moments parfaits dont une certaine musique accompagne à jamais le souvenir.
Freud pensait que le théâtre et le rêve ont la même origine : la nécessité psychologique de s’oublier et d’oublier. Jean Anouilh le démontre de manière magistrale dans cette « pièce rose » où la « mélodie du bonheur » n’est là que pour mieux recouvrir l’ennui, la bêtise, l’amertume et la mort. Un baume thérapeutique adoucissant la vie. Et cela fait du bien…
Texte: Jean Anouilh
Mise en scène: Robert Sandoz
Jeu: David Casada, Laurent Deshusses, Marie Druc, Olivier Gabus, Adrien Gygax/Baptiste Gilliéron (en alternance), Simon George, Éloi Henriod, Joan Mompart, Florian Sapey, Anne-Catherine Savoy / Élizabeth Mazev (en alternance)
Assistanat à la mise en scène: Fanny Wobmann
Musique & univers sonore: Olivier Gabus, Éloi Henriod
Lumière: Jean-Philippe Roy
Scénographie & accessoires: Nicole Grédy
Costumes: Anne-Laure Futin
Masques, perruques et maquillage: Judith Dubois
Régie générale et plateau: Simon George
Régie lumières: Jean-Philippe Roy
Régie sons: Sébastien Graz
Photographies: Guillaume Perret
Administration: Nina Vogt (L’outil de la ressemblance), David Junod (Théâtre de Carouge)
Production: L’outil de la ressemblance, Théâtre de Carouge – Atelier de Genève
Coproduction: Théâtre Kléber-Méleau
L’outil de la ressemblance est bénéficiaire d’un contrat de confiance avec les Villes de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel ainsi que d’un partenariat avec le Canton de Neuchâtel. Ce spectacle reçoit le soutien de la Loterie Romande, de Pro Helvetia – Fondation Suisse pour la culture, du Canton de Neuchâtel, de la Ville de Neuchâtel, de la Ville de La Chaux-de-Fonds, du Migros pour-cent culturel, de la Fondation culturelle de la BCN et de la Fondation Ernst Göhner
Dates passées